Le shadow banking ou finance de l’ombre ou encore système bancaire parallèle ne doit pas être confondu avec les opérations ou activités hors bilan. En réalité, c’est l’ensemble de tous les acteurs et des ressources financières se trouvant en dehors du système bancaire traditionnel, et qui pourtant participent au financement de l’économie mondiale.

Toutefois, cette approche définitionnelle minimaliste, qui résume tout de même assez bien le concept, n’est pas sans traduire le poids qu’il représente dans le monde. Quel en est le principe de fonctionnement ? Comment pourrait-on appréhender réellement son impact sur l’économie mondiale ?

Principe de fonctionnement

Les banques traditionnelles constituent les principaux acteurs du financement de type classique de l’économie mondiale. Leur fonctionnement est connu de tous et implique à la fois des opérations de dépôts et de retraits. Le shadow banking ne partage pas vraiment le même principe de fonctionnement.

Concrètement, il faut savoir que ce système fonctionne exclusivement sur les crédits. De plus, les opérations ne sont garanties ni par les États ni par les banques centrales. Ainsi, le shadow banking n’est soumis à aucune réglementation bancaire traditionnelle.

Par ailleurs, son fonctionnement est rendu possible grâce à ses acteurs. Ces derniers sont représentés par un certain nombre d’institutions financières telles que les banques d’affaires, les fonds de titrisation, les fonds monétaires, les fonds de pension, les mutuels d’assurance-vie, les fonds négociés en bourse, etc.

Toutefois, d’autres acteurs participent également au financement de l’économie mondiale par le biais de ce système de financement fantôme. Il s’agit : des sociétés d’affacturage, des trusts de gestion d’actifs immobiliers, des entreprises de capital-investissement, des sociétés de garanti de crédit, les établissements de crédit-conso ou de crédit-auto, les sites de crowdfunding, les plateformes de monnaies virtuelles, etc.

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Shadow baking et économie mondiale : état des lieux

Les banques à elles seules ne détiennent plus le monopole des marchés. Aujourd’hui, le shadow banking est reconnu comme un système à part entière de financement de l’économie à l’échelle mondiale, de sorte que les pratiques en la matière sont de plus en plus référencées.

Par ailleurs, sur la base des études qu’ils ont menées, certains organismes attitrés comme le « Financial Stability Board », révèlent que le shadow banking représente un quart des actifs financiers mondiaux, la moitié du poids du système bancaire traditionnel et l’équivalent du PIB mondial.

Cependant, cela n’est pas de nature à rassurer pour autant. En effet, avec le poids qu’il représente de plus en plus dans l’économie mondiale, on pourrait penser qu’une crise en son sein pourrait avoir des répercussions considérables sur le système monétaire traditionnel.

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